Moyen Âge
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Table des matières
Le sceau et la bulle : autour des pratiques de l'écrit de la maison de Baux (vers 1170-1270), par Pierre FABRY
Joinville, Pierre Alphonse et le hadith du Prophète. Présence du Chastoiement d'un pere a son fils dans La Vie de saint Louis, par Jacques BERLIOZ
Philippe le Bel et les restes de Louis IX. Nouvel examen des sources, par Elizabeth A.R. BROWN
Les clercs et notaires signataires des actes de gouvernement des Évreux-Navarre au XIVe siècle, par Philippe CHARON
Encre, parchemin et papier à Chartres à la fin du XIVe siècle. Les matériaux de l'écrit au prisme des sciences expérimentales, par Nicolas RUFFINI-RONZANI, François BOUGARD, Pierre CHASTANG, Oulfa BELHADJ, Gaëlle DENION, Sylvie HEU-THAO, Laurianne ROBINET et Véronique ROUCHON
Les manuscrits italiens dans les bibliothèques castillanes du XVe siècle à la lumière des fonds de la Bibliothèque nationale d'Espagne, par Rosa M. RODRÍGUEZ PORTO
Le voyage en listes. Les « papiers du fourrier » et les mobilités des princes régnants dans le Saint-Empire romain germanique (XVIe-XVIIe siècles), par Nathanaël VALDMAN
Mélanges
Un privilège d'Alphonse X, roi de Castille, en faveur de Valdefuentes (1254) aux archives départementales de l'Aube (ancienne collection Chandon de Briailles), par Arnaud BAUDIN
Typologie des actes castillans et portugais de Marie, fille des Rois catholiques et reine de Portugal, par Nicolás ÁVILA SEOANE
Bibliographie
I. Comptes rendus critiques
II. Notes de lecture
III. Livres reçus
Chronique 2020
Nécrologie
École des chartes
Enseignement supérieur
Archives
Bibliothèques
Musées, monuments historiques, inventaire général, patrimoine, culture
Centre national de la recherche scientifique
Nominations diverses
Prix académiques et littéraires
Décorations
Sociétés savantes
Société de l'École des chartes
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table alphabétique
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Articles – P.-Y. BADEL, « Sur les sources du Tombel de Chartreuse : II. Commenter et citer » ; B. RIBéMONT, « Le défi public épique : un rituel juridique en représentation » ; T. RADOMME, « L’abbé, l’ABC et le loup. Jeux de lettres et satire cléricale au XIIIe siècle » ; A. ALONSO GUARDO, « El manuscrito expoliado, el patricio gotoso y el médico a distancia. Una versión francesa del Regimen podagre de Arnau de Vilanova » ; N. KOBLE, « Pièces uniques. L’échange épistolaire et poétique dans le Roman de la Dame à la Licorne et du Beau Chevalier » – Discussions – F. DUVAL, « Grande grammaire historique du français, éditée par Christiane Marchello-Nizia, Bernard Combettes, Sophie Prévost, Tobias Scheer » ; L. DAUPHANT, « L’écrivain et la chose publique pendant la guerre de Cent ans » – Comptes rendus.
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L'histoire des images est indissociable de l'histoire de l'art. Elle s'y distingue certes par des spécificités, comme l'histoire de l'architecture. Il serait impossible de dater et de localiser la plupart des images médiévales sans passer par l'histoire des styles et donc par l'histoire de l'art. On ne peut comprendre le sens d'une image sans ce préalable.
Il ne s'agit pas pour autant d'isoler l'histoire de l'art dans une autonomie factice. L'art est profondément imbriqué dans l'histoire sociale, religieuse et politique. Les spécialisations morcelant les compétences, ces imbrications sont souvent ignorées ou mal comprises, de sorte que la solution d'un problème se trouve non moins souvent au carrefour des disciplines. Les essais réunis dans ce volume s'y situent en tout cas clairement, débordant constamment vers l'histoire religieuse et celle des idées philosophiques, parfois vers l'histoire littéraire ou celle des institutions. La plupart d'entre eux sont relatifs aux images, parfois davantage à leur iconographie ou à leurs déterminations extérieures, comme le culte dont elles sont l'objet, parfois pour les situer stylistiquement ou pour mettre en évidence les procédés mis en œuvre. Ils visent à rendre aux œuvres leur consistance, en traitant tour à tour du statut de l'image médiévale, des thèmes iconographiques et enfin des problèmes spécifiques à une œuvre ou à un ensemble d'œuvres.
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L’Oratio tragedica est un texte de dévotion, inédit, composé par Philippe de Mézières (1327-1405), à l’époque où il rédige le Songe du Viel Pelerin (1389-1390). Cette véritable « dramaturgie de l’âme », écrite en latin, éclaire tous les visages du Chevalier, désormais retiré dans sa cellule du couvent des Célestins de Paris, mais qui ne saurait oublier qu’il fut le conseiller ou l’interlocuteur de six rois, de plusieurs papes et tant de princes… Un tel oubli nous serait interdit à nous aussi, qui prétendons approcher, dans sa complexité, ce quatorzième siècle traversé et comme illuminé par Mézières. Si l’Oratio s’inscrit dans la tradition médiévale des textes spirituels, elle révèle, jamais interrompue, la passion lancinante de délivrer les Lieux Saints et d’atteindre par là la double ambition de faire œuvre sainte d’écrivain et d’accomplir pleinement le service, le devoir du chrétien.
Première édition critique du texte latin, ainsi que première traduction française de l’Oratio tragedica, revues et corrigées.
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION. Les émotions au Moyen Âge : un objet littéraire
(Michèle Guéret-Laferté, Didier Lechat et Laurence Mathey-Maille)
PREMIÈRE PARTIE
AUX ORIGINES DE L’HISTOIRE DES ÉMOTIONS
Damien Boquet, L’histoire des émotions comme récit
Gioia Paradisi, Remarques sur l’affectivité dans le Breviari d’Amor. L’enseignement d’Augustin, le discours anti-érotique et les émotions dans le récit de la Chute
Beate Langenbruch, La Recherche sur les émotions épiques médiévales : premiers jalons
DEUXIÈME PARTIE
LES ÉMOTIONS À L’ÉPREUVE DES FORMES LITTÉRAIRES
Magaly Del Vecchio, « Grans fut li deuls, li bruis et la rançons ». La tristesse comme objet littéraire dans La Prise de Cordres et de Sebille
Lisa Sancho, La honte est-elle l’émotion d’un genre littéraire en particulier ?
Flore Verdon, Le traitement littéraire des émotions dans les lais, une caractéristique fondamentale du genre ?
Gabrielle Grandcamp, Créer, mettre en scène et susciter l’émotion. La dramaturgie des Miracles de Nostre Dame par personnages (1339-1382)
Camille Carnaille, Entre semblant et émotion
TROISIÈME PARTIE
GRAMMAIRE DE L’ÉMOTION
Guillaume Oriol, Écrire l’inintelligibilité de l’amour : analyse stylistique des métaphores « émotionnelles » chez les troubadours du trobar clus
Anatole Pierre Fuksas, Amor et crieme dans Cligès de Chrétien de Troyes, les épigrammes de Serlon de Wilton et une épître ad Lucilium de Sénèque
Sandrine Legrand, Pleurer la mort du héros : la mort d’Hector dans le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure
Gérard Gros, La joie d’être guéri. L’expression de l’émotion chez les miraculés de Soissons dans deux Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci
Claire Donnat-Aracil, « Trop a le cuer vain qui ne te sert par grant deduit ». La joie et la douceur dans l’écriture de Gautier de Coinci
QUATRIÈME PARTIE
SUBJECTIVITÉ DES ÉMOTIONS
Mireille Demaules, Entre plaisir et déplaisir : le récit de rêve et ses émotions dans la littérature médiévale
Anna Loba, « Extreme dolour et liesse ne se pevent celer ». Les émotions au service de la politique et de la morale dans l’oeuvre de Philippe de Mézières
Sébastien Douchet, « Ha Ha lets laffe at this lye ». Émotion de lecture et note marginale dans l’exemplaire BnF Res. Ye 851 des Loups ravissans ou Doctrinal moral (Antoine Vérard, 1505)
Présentation des auteurs
Les actes du premier colloque ici publié en ligne, s’interrogent, à la suite des travaux des historiens, sur la représentation littéraire des émotions au Moyen Âge. Ils tentent de saisir et de restituer la « chair des émotions qui palpite dans la chair des textes » (D. Boquet et P. Nagy, « Une histoire des émotions incarnées », Introduction à La Chair des émotions, Damien Boquet, Laurence Moulinier-Brogi et Piroska Nagy éd., Médiévales, 61, 2011). Il ne s’agit pas de dresser un catalogue ni un inventaire des émotions exprimées dans les textes médiévaux, mais bien plutôt de questionner les modes d’écriture de ces émotions, en gardant à l’esprit que le Moyen Âge introduit une nouvelle orientation dans l’approche des émotions, sous l’influence du christianisme : les passions humaines acquièrent une valeur et un sens nouveaux sous l’éclairage de la Passion du Christ.
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SOMMAIRE DU PRÉSENT FASCICULE
Henry RAVENHALL, All Roads Lead to Rome: Revisiting the Pairing of the Histoire ancienne jusqu’à César and the Faits des Romains in the Thirteenth Century
Pierre-Yves BADEL, Sur les sources du Tombel de Chartreuse : I. Raconter et commencer
Pierre VERMANDER, Pour une pragmaphilologie. Marqueurs d’oralité et variation dans les différents témoins de Maistre Pierre Pathelin
Luke GIRAUDET, Nicolas Confrant, author of the Journal d’un bourgeois de Paris?
Anne SALAMON, Des vies en images : les enluminures du Traité des Neuf Preux et des Neuf Preuses (Vienne, ÖNB, cod. 2577-2578) parmi les représentations des Preux et des Preuses
DISCUSSIONS
Michel BANNIARD, Une langue minoritaire et la diffusion populaire romane des légendes catholiques latines. À propos de : STEFANIA MAFFEI BOILLAT, Le ‘Mariale’ lyonnais (Paris, BNF, fr. 818). Édition, traduction et étude linguistique. Préface de François Zufferey, Strasbourg, Éditions de linguistique et de philologie, 2015 [Travaux de Linguistique romane. Philologie et éditions de texte]
Christine FERLAMPIN-ACHER, Réflexions arthuriennes : en lisant les travaux d’E. Arioli sur Ségurant
COMPTES RENDUS
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
LA GLOSE ET LE BILINGUISME
Le bilinguisme
La glose
Problématique de l’étude
Plan et résumé de l’ouvrage
PREMIÈRE PARTIE
Un milieu de production et de réception littéraire dans le royaume de France (1285-1328). Genèse et évolutions d’un contexte intellectuel et social
Introduction à la première partie
Chapitre premier
LES CLERCS ET LE SAVOIR
Une opposition fondatrice : clericus vs laicus
Le « clerc », de l’ecclésiastique à l’intellectuel
L’Université de Paris au début du XIVe siècle
Une littérature de clercs en langue vernaculaire
Chapitre II
LES LAÏCS ET LE LIVRE
La litteratio aristocratique : du latin au français
Pratiques de lecture et goût des livres au XIVe siècle
Le roi et les lettres : naissance d’un idéal politique
Une révolution dynastique à la cour de France
Saint Louis, rex sacerdos
Charles le Sage, « roi de langues »
Les derniers Capétiens (1285-1328), une période de transition
Chapitre III
LE CLERC ET LE PRINCE
L’exploitation politique du savoir
Le malaise des clercs
Éduquer le prince
Des mauvais usages du savoir
La résistance des clercs
DEUXIÈME PARTIE
Le Roman de Fauvel interpolé. Modalités du remaniement bilingue d’un texte vernaculaire à la Chancellerie royale dans le premier quart du XIVe siècle
Introduction à la deuxième partie
Chapitre IV
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CORPUS
Analyse externe : le Roman de Fauvel en contexte
L’auteur du Roman de Fauvel
La datation du Roman de Fauvel
Le commanditaire et le destinataire du manuscrit français 146
Analyse interne : le corpus des pièces musicales du Roman de Fauvel
L’intégration des pièces musicales dans le texte narratif
Juxtaposition et insertion des pièces musicales
Attribution des pièces musicales aux voix des protagonistes
Le statut des pièces musicales par rapport au texte narratif : proposition de typologie
L’interaction lexicale et thématique des pièces musicales avec le texte narratif
Conjonction des textes en synchronie et effets de sens
La relation diachronique des pièces musicales au texte narratif
Chapitre V
LA MÉCANIQUE DU TEXTE
D’un livre à l’autre : l’optimisme émergent du Roman de Fauvel
L’évolution du ton, du premier livre du Fauvel original au remaniement du manuscrit français 146
Un changement de ton du premier au second livre de la rédaction originale
Une évolution accentuée dans la version remaniée du manuscrit français 146
Pourquoi le Roman de Fauvel devient-il optimiste ?
Une ambiance de fin de règne : savoir, patience et espérance
Le second livre du Roman de Fauvel : une consolation philosophique ?
Le savoir comme source de renovatio
La nécessité de la patience et de l’espérance
Les interpolations au livre II du manuscrit français 146 : les plaisirs littéraires de la cour
La Complainte de Fauvel, chanteur de la lyrique courtoise
Un chant parodique ?
Une critique de la poésie courtoise
Le Charivari, reflet dévoyé du chant de Fauvel
Un cortège ambivalent
Une imitation du règne de Fauvel
Hellequin et les Hellequines
Le Banquet et les Joutes, mises en scène allégoriques de la lutte du bien et du mal
De l’opposition symbolique la lutte armée entre le bien et le mal
Prières, miracles et sacralité
Un texte d’édification chrétienne
Dénonciation de la poésie courtoise, promotion de la poésie philosophique et morale
Séduction de la fable et vérité de l’allégerie : la lecture au second degré
La mise à distance de l’illusion de la fable
Une réflexion métatextuelle sur l’allégorie
Un guide de lecture critique du Roman de Fauvel
Chapitre VI
LA FABRIQUE DE L’AUTEUR
La conviction de la supériorité intellectuelle de l’auteur
Une parole de vérité
Vrai ou faux : le bilinguisme des pièces musicales
Dénoncer le faux, dire le vrai
Vraie et fausse poésie de cour
Une parole d’autorité
La relation aux autorités
La compétence du clerc
Une parole d’enseignement
Fortune, une figure dédoublée du narrateur
La mise en scène de l’enseignement universitaire
Le sentiment de communauté morale de l’auteur
Une parole émotionnellement investie
Une parole d’empathie collective
La voix paradoxale du clerc et la fiction du « songe » allégorique
Une voie de compromis : l’héritage du songe allégorique
Les Joutes ou la vision allégorique de l’aucteur
Effets narratologiques de la vision allégorique
Rutebeuf, modèle du songe allégorique ?
Chapitre VII
L’HERMÉTISME DE L’OEUVRE ET LA SUPÉRIORITÉ DES CLERCS
L’hermétisme du Roman de Fauvel du manuscrit français 146
Écriture de la subtilitas et rédaction latine
Un cas particulier d’herm©tisme : la référentialité satirique
Le registre satirique : un modèle pragmatique
La satire du pouvoir dans le Roman de Fauvel
Une critique masquée du pouvoir royal ?
L’affirmation de la supériorité des clercs
L’oeuvre comme un motet
Ls raisons de l’hermétisme
TROISIÈME PARTIE
Les gloses bilingues à l’Ovide moralisé. Pratiques du commentaire savant en marge d’un texte vernaculaire
dans des manuscrits de luxe des XIVe et XVe siècles
Introduction à la troisième partie
Chapitre VIII
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CORPUS
La tradition manuscrite des gloses à l’Ovide moralisé et l’histoire du texte
Les relations stemmatiques des manuscrits
Le manuscrit A1 n’est pas le manuscrit original des gloses
Le manuscrit A1 n’est pas le modèle des manuscrits F, G1 et G3
Les manuscrits F, G1 et G3 ont un modèle commun
Les manuscrits F et G1 ont un modèle commun
Les manuscrits F, G1 et G3 ne présentent pas de rapports de filiation directe
Hypothèse de stemma codicum des gloses
Le manuscrit x, modèle de la seconde version de la glose
Proximité de l’auteur et du glosateur de l’Ovide moralisé
Le glosateur n’est pas l’auteur de l’Ovide moralisé
Le glosateur est proche de l’auteur de l’Ovide moralisé
Le fonctionnement des gloses
Une typologie des gloses
La glose par mot-clé
La glose en grappe
Le milieu de production des gloses
Le milieu intellectuel des gloses : la faculté de théologie à l’Université
Le milieu idéologique des gloses : un corpus d’origine franciscaine
Les citations du Breviloquium de saint Bonaventure
Le « moindre des mineurs » et l’humilité franciscaine
L’hilaritas vultus et la gaieté franciscaine
La création de l’homme à l’image de Dieu
La question de l’Immaculée Conception
Le néoplatonisme augustinien des franciscains
Chapitre IX
UNE LECTURE INTÉGRALE DES GLOSES
Prologue (v. 1‑70)
Des enseignements puisés dans les livres
L’inutilité du savoir caché
La révélation de la sagesse divine aux apprentis
La justification du projet tropologique de l’Ovide moralisé
Une réflexion herméneutique générale
La perspective christologique de l’exergue
La Création (v. 71‑453)
Les mauvais traducteurs d’Ovide : des formes muées en corps nouveaux
L’emploi du substantif deus au pluriel par Ovide
La création du monde et des espèces animées
La cosmogonie ovidienne ramenée à la genèse chrétienne
La création de l’homme et son exposition morale
Les quatre Âges du monde (v. 454-1064)
Un intérêt prioritaire pour les expositions
Une perspective essentiellement tropologique
La tentation satirique du texte vernaculaire
Les Géants (v. 1065-1202)
Le Conseil des dieux (v. 1203-1270)
Lycaon (v. 1271-1788)
La confirmation de l’acordance de la fable païenne à l’histoire chrétienne
Des gloses réparties dans la fable et dans l’exposition
Une perspective essentiellement tropologico-satirique
Le Déluge (v. 1789‑1944)
Deucalion et Pyrrha (v. 1945‑2646)
Python (v. 2647-2736)
Daphné (v. 2737-3407)
Remarques générales
Une réflexion sur l’amour
Le bon et le mauvais amour (section narrative 1)
L’amour de Dieu pour l’humanité (section narrative 2)
L’amour de l’humanité pour les biens terrestres (section narrative 2)
La glose « corrige » les incohérences de l’Ovide moralisé
L’amour de Dieu et la charité (expositions)
Io – Argus – Pan et Syrinx (v. 3408-4150)
Epaphus et Phaéton (v. 4151-4300)
Chapitre X
LE SENS DE L’OVIDE MORALISÉ
La fonction des gloses à l’Ovide moralisé
Un second Ovide moralisé bilingue
Poésie et philosophie
Une oeuvre d’édification
Une attention aux enseignements tropologiques
La tentation satirique de l’Ovide moralisé
Des passages satiriques dans le premier livre de l’Ovide moralisé
Le problème de la légitimité du satiriste et la solution apportée par la glose
L’art de la prédication
Une oeuvre de promotion franciscaine
La crise de l’ordre franciscain
Rutebeuf, Jean de Meun et l’Ovide moralisé
Chapitre XI
L’OEUVRE ET SES PUBLICS
Une oeuvre destinée à deux publics
Le prologue de l’Ovide moralisé : auditeurs et lecteurs
Une oeuvre de correction du clergé
La double destination des gloses
Une oeuvre lue par deux publics
Pratiques franciscaines d’édification des princes
Les franciscains et la critique des béguins
Les Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci et l’Ovide moralisé
Eudes Rigaud, saint Louis et Jean de Joinville
Le clerc lisant comme médiateur de l’Ovide moralisé
Méthodes et habitudes de prédication
Forme et contenu des gloses
La glose au service du clerc lisant
L’Ovide moralisé à la cour de France
La voix du lecteur-prédicateur
Un corpus en évolution
Examen comparatif du corpus par type de glose
La glose et la réception médiévale de l’Ovide moralisé
Les deux versions de la glose, entre lecture savante et vulgarisation
La version x de la glose, témoignage de l’évolution des goûts des lecteurs de l’Ovide moralisé
Vers un raffinement du modèle de la réception médiévale de l’Ovide moralisé
Conclusion
DES LIVRES ENTRE LES MAINS DES ILLETTRÉS ?
Le bilinguisme et la résistance culturelle des clercs
Éduquer et duper
Des livres pour les laïcs ?
Le contrôle de l’accès au savoir
Le Roman de la Rose et l’origine universitaire des clercs
Le clerc, lecteur du Roman de la Rose
Deux portraits sociologiques de clercs
Le clerc, le prince et le livre
L’engagement du clerc et la promotion d’une littérature du sens
Le dilemme des clercs
Vers le triomphe du prince ?
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
Index des personnes, des auteurs et des oeuvres anonymes
Index des références scripturaires
Index des manuscrits
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TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
MUSIQUE ET MYSTIQUE
Chapitre premier. TERMES
Musique
Une mathématique affective
Musica humana : la descente en soi
Langage spirituel
Mystique
La théologie mystique
Ravissement et extase
L'union et la déchirure
Visions et révélations
Un nouveau langage
Chapitre II. FONDEMENTS BIBLIQUES
L'Exode
Moïse au mont Sinaï : sonorité musicale et dialogue divin
Marie, soeur de Moïse, prophétesse et musicienne
Le livre des Rois : musique et possibilité de la parole
Le Cantique des cantiques : chant d'union et présence de la voix
L'Apocalypse : visions musicales et chant nouveau
TABLE DES MATIÈRES
DEUXIÈME PARTIE
LES LANGAGES DE L'EXPÉRIENCE
Chapitre III. LA MÉTAPHORE MUSICALE ET L'INDICIBLE
Il est mélodie
La Passion musicale
Le paysage sonore
Les dernières paroles
La chair du tympanon et les boyaux de la cithare
Percussion et flagellation
La liquéfaction sonore du corps
Anima mea liquefacta est, ut dilectus locutus est (Ct 5, 6)
De la pensée rationnelle à la pensée mystique
La divinisation
Déifié en mélodie
Jouer, chanter, se transformer en Dieu
Chapitre IV. L'EXTASE ET L'AVÈNEMENT DU CHANT SANS PAROLES
L'extase comme effet musical
Musique liturgique et extase divine
Du bon usage des chansons d'amour profane
Du chant des oiseaux
Musique instrumentale et musique du quotidien
La décomposition des mots dans le chant extatique
Le jubilus augustinien
Des chants inintelligibles
Sonorités surnaturelles
L'extase et la mort
Trépas et musique angélique
Marie d'Oignies
Caterina da Bologna
TABLE DES MATIÈRES
TROISIÈME PARTIE
LES IMAGES DE LA CONNAISSANCE
Chapitre V. LES VISIONS MUSICALES : PORTÉE GNOSÉOLOGIQUE
Hildegarde de Bingen : symphonie révélée et musique des origines
Symphonia – la dernière vision du Liber Scivias
Chant et reconduction à l'unité
L'herméneutique de l'ange chez Elisabeth von Schönau
Le dédoublement visionnaire du quotidien
Assomption, chant, récompense
Joachim de Flore et la vision musicale du Psalterium decem cordarum
Le chant et l'herméneutique du texte
La forme du mystère
Parler en image
Chapitre VI. LES VISIONS MUSICALES : CONSOLATION ET ESCHATOLOGIE
L'ange musicien de François d'Assise
L'excès et l'intolérable douceur
L'apparition musicale comme perte de soi
La tradition : Chiara Bugni da Venezia
Le chant amoureux d'Heinrich Suso
Musique et mortifications
« Ne vois-tu pas comme j'ai mal ? »
L'ange musicien et la vérité sur soi
La musique apocalyptique de Richard Rolle
Le signe musical du salut
Le concert immuable
Écoute intérieure et lumière sur soi
QUATRIÈME PARTIE
RÉVÉLATIONS, CHANSONS ET DIALOGUES : LES MOTS D'UN AUTRE
Chapitre VII. RÉVÉLATIONS MUSICO-DIVINES
Douceline de Digne en procession céleste chantée
Le chant lui dévorait la moelle des os
La trace
Transfert d'autorité
Les prescriptions normatives des Revelaciones de Brigitte de Suède
La musique au jugement
Ordres musicaux
L'instrumentalisation des voix célestes
Messe chantée par le Christ à Gertrud von Helfta
Chanter : combler la déficience des mots
Le Christ-livre de chant
Missa devota – le spectacle sur la scène intérieure
Conclusion : savoir, dire et langage musical
Chapitre VIII. CHANSONS ET MOTS ILLIMITÉS
Les chansons d'Angela da Foligno
Irruption du chant – interruption du récit
« Non potest narrari. Sed ego quasi cantabam »
Le rondeau du Miroir des âmes simples et anéanties de Marguerite Porete
De la prose de Raison à la chanson d'Amour
« Icy commence l'Ame sa chançon »
La chanson finale dans les gloses du XVe siècle
Les canciones de Jean de la Croix
« En esta canción canta el alma »
Infinitude des canciones finitude de la prose
Les canciones images de l'expérience mystique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS
Visions musicales sur le modèle de l'Apocalypse, extases divines provoquées par des chants profanes, ravissements de l'esprit à l'écoute du chœur angélique, divinisation du sujet au son d'instruments musicaux, déliquescence du corps devenu fluidit© mélodique : dans la tradition chrétienne, la musique est à la fois langage céleste, corps sensible agissant sur le corps humain et métaphore pour décrire les altérations de l'être.
L'ouvrage analyse les multiples relations entre la musique et l'expérience mystique à travers la littérature savante et visionnaire du XIIe siècle, les écrits franciscains, dominicains et cisterciens, ceux des béguines et des ermites errants jusqu'aux portes du XVIIe siècle, siècle du tournant de l'attitude européenne face au sacré. La musique s'y donne comme le langage le plus approprié pour s'approcher de la cognitio Dei experimentalis et la traduire. L'écrit mystique se révèle un lieu privilégié pour saisir la dimension sémiotique et symbolique, cognitive et performative de la musique dans la culture médiévale et humaniste.